En voyage par en dedans, j’ai revu un vieil ami d’enfance. Ça faisait au moins dix-huit ou dix-neuf ans qu’on s’était pas parler. Y avait pas changé, pas un pli, pas vieillit pantoute! Y avait l’air de bien aller. Y souriait, confiant et respectueux de chaque parcelle de son environnement. En fait, j’ai eu le vif souvenir, en le voyant, qu’il avait toujours été heureux.
Je ne me souviens pas quand j’ai vu mon ami pour la première fois. Il a toujours été là je pense. Même qu’il était plus présent quand j’étais petit. On s’est jamais vraiment parler profond. Dans ce temps là, j’étais bien trop jeune pour le comprendre mais pas pour le sentir. Je l’ai perdu de vue quand j’avais environ dix ans. Ensuite, je l’ai rencontré de façon régulière durant mon adolescence, toujours pareil, immuable dans son corps et son âme, mais j’était bien trop gelé pour le comprendre (mais pas pour le sentir). Puis après, plus de nouvelle.
Cet être, cette entité sans âge et sans contrainte, ce vieux chum éternel, c’était mon maître et tranquillement, au début de ma vingtaine, il est disparu, emportant avec lui les belles années de confort, d’éveil et de sourire francs. Je me suis alors retrouvé sans gourou, seul dans cette jungle d’hostilité qui commençait à me faire manquer d’air. Et oui, l’univers m’était devenu hostile. J’avais peur, partout. Pas une grosse peur comme celle d’être blessé ou de mourir ou celle qu’un cauchemar peut nous faire sentir. Non, juste une petite peur constante qui freine chaque élan social. J’avais froid. Autant sa présence m’enveloppait d’un oreiller de quiétude d’esprit, autant son absence me creusait le torse à m’en écraser les poumons. Alors j’ai bu. J’ai ingurgité des litres d’oreiller pour me protéger de cette froidure psychique qui me tenaillait le présent.
Comme je le disais, je le revois souvent depuis environ un an et demi. Il m’est apparu comme ça, tout droit sorti d’une pupille dilatée par l’amour. Elle m’a dit :
-chérie, je te présente monsieur…comment déjà? Ah oui, monsieur Toi-Même.
-oui je sais, on se connait!
Je ne me souviens pas quand j’ai vu mon ami pour la première fois. Il a toujours été là je pense. Même qu’il était plus présent quand j’étais petit. On s’est jamais vraiment parler profond. Dans ce temps là, j’étais bien trop jeune pour le comprendre mais pas pour le sentir. Je l’ai perdu de vue quand j’avais environ dix ans. Ensuite, je l’ai rencontré de façon régulière durant mon adolescence, toujours pareil, immuable dans son corps et son âme, mais j’était bien trop gelé pour le comprendre (mais pas pour le sentir). Puis après, plus de nouvelle.
Cet être, cette entité sans âge et sans contrainte, ce vieux chum éternel, c’était mon maître et tranquillement, au début de ma vingtaine, il est disparu, emportant avec lui les belles années de confort, d’éveil et de sourire francs. Je me suis alors retrouvé sans gourou, seul dans cette jungle d’hostilité qui commençait à me faire manquer d’air. Et oui, l’univers m’était devenu hostile. J’avais peur, partout. Pas une grosse peur comme celle d’être blessé ou de mourir ou celle qu’un cauchemar peut nous faire sentir. Non, juste une petite peur constante qui freine chaque élan social. J’avais froid. Autant sa présence m’enveloppait d’un oreiller de quiétude d’esprit, autant son absence me creusait le torse à m’en écraser les poumons. Alors j’ai bu. J’ai ingurgité des litres d’oreiller pour me protéger de cette froidure psychique qui me tenaillait le présent.
Comme je le disais, je le revois souvent depuis environ un an et demi. Il m’est apparu comme ça, tout droit sorti d’une pupille dilatée par l’amour. Elle m’a dit :
-chérie, je te présente monsieur…comment déjà? Ah oui, monsieur Toi-Même.
-oui je sais, on se connait!
J’ai oublié ma joie dans le char
Mon sourire pis mes jokes au bar
Ma bonne humeur, je l’ai toute fumée
Reste juste de la cendre à ramasser
Je me suis perdu sur le grand chemin
Pris la mauvaise route, le mauvais train
Je me retrouve dans un village usé
Visage voilé, je veux m’en allé
Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures
Le gris du ciel devient foncé
Dimanche soir me mouille les joues
La pluie m’a bien manipulé
Je suis une goutte de chagrin doux
Je coule le long des lampadaires
Des fenêtres et des solitudes
À la recherche de tout pour plaire
D’une impossible plénitude
Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures
Je dois te faire une confession
Rosée de nuit, étoile de jour
J’aime la tristesse, c’est un peu con
Le temps sur terre peut être si court
Mais j’y trouve de belles mélodies
Des anges, des dieux, des perséides
Mes mots sont des larmes qui crient
Empêche l’artiste d’être un cœur vide
Mon sourire pis mes jokes au bar
Ma bonne humeur, je l’ai toute fumée
Reste juste de la cendre à ramasser
Je me suis perdu sur le grand chemin
Pris la mauvaise route, le mauvais train
Je me retrouve dans un village usé
Visage voilé, je veux m’en allé
Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures
Le gris du ciel devient foncé
Dimanche soir me mouille les joues
La pluie m’a bien manipulé
Je suis une goutte de chagrin doux
Je coule le long des lampadaires
Des fenêtres et des solitudes
À la recherche de tout pour plaire
D’une impossible plénitude
Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures
Je dois te faire une confession
Rosée de nuit, étoile de jour
J’aime la tristesse, c’est un peu con
Le temps sur terre peut être si court
Mais j’y trouve de belles mélodies
Des anges, des dieux, des perséides
Mes mots sont des larmes qui crient
Empêche l’artiste d’être un cœur vide
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