mardi 19 octobre 2010
Je cherche toujours à écrire le meilleur truc, l’œuvre de ma vie, d’être le plus allumé. Mon art est une compétition, un désir de gagner, de me faire regarder. J’écris pour être différent et ces jours-ci, je perds un peu d’intérêt à l’écriture parce que j’en perds le sentiment d’originalité. Fuck off le sentiment de j’sais pas quoi! J’suis vraiment écœuré de toutes ces conneries qui font que je m’enfarge dans vie, ou qui m’empêche d’avancer (du moins c’est ce que je crois), comme des vieilles souches ou des branches de bois vert qui me fustige le visage ou des mouches à chevreuil qui me harcèlent et des moustiques qui s’en mêlent, comme des pensées qui me piquent et qui laissent leurs venin sous la peau de mon mental qui enfle et devient rouge. J’ai l’esprit au vif et l’épiderme à peau de fleur.

Y’en a qui vont peut-être penser que j’suis quelqu’un de malheureux, de foncièrement gris et chialeux mais en fait, c’est que quand je me sens heureux et à ma place, j’ai pas le goût de perdre mon temps sur un petit crisse de clavier en plastique avec un écran accroché après. J’ai juste envie de vivre le moment, le regard et l’âme absorbé dans l’espace qui nous indifférencie.

Aimons-nous parce que de toute façon… nous ne sommes pas séparés ou distinct, c’est une illusion. Comme le disait Pierre Richard dans le film Le bonheur de Pierre : « dans l’infiniment petit, nous ne faisons qu’un! », et c’est vrai. Nous sommes une boule d’énergie qui s’étend et se contracte puis se rassemble puis explose durant des éternités. Nous sommes des phénomènes qui se fondent. Nous sommes Le Phénomène. Nous sommes. Je suis.

Le modèle modelé

Tu sais mon vieux…enfin, je pense qu’on est tous presque toujours en train de compenser. Je te regardais aujourd’hui te battre avec tes dépendances, avec ta conscience pis tes vieux réflexes pis je me suis reconnu. Je me suis vue moi-même essayant de me débarrasser de mon armure, tu sais ces petits gestes et ces habitudes qui nous protègent du monde extérieur (celui-ci étant hostile puisqu’il nous rappel trop notre intérieur) et qui vandalisent nos relations en nous érodant le cœur. C’est à ce moment que j’ai ressenti de la compassion, réalisant d’un seul coup à quel point on compense tous d’une façon plus ou moins importante pendant que la terre et le temps continuent de tourner.

C’est surtout la cigarette, cette vielle amie salope qui nous transforme en vieillard jaune et goudronneux tellement on l’aime et la consomme. Le pot aussi, la petite pipe, le buzz, le recul quotidien, la bonne humeur en gramme, l’acceptation de tout, même des responsabilités, la bonne boucane verte. Je me suis souvenu combien jeune t’avais commencé à consommer, pis de façon régulière en plus. J’ai alors pensé : « ya quelqu’un qui n’a pas fait sa job je crois ». Je pense que ce n’est vraiment pas normal de fumer du pot pis des cigarettes aussi souvent à cet âge là. D’accord pour en faire l’expérience à l’occasion mais de la à en faire un mode de vie et presque une raison d’être, ya une absence d’autorité de la part de celui ou celle qui doit l’appliquer. Ya un manque flagrant de présence morale, un manque d’exemple, de modèle. C’était qui tes modèles quand t’étais confiné dans la cave avec ta table de cuisine à toi, ta friteuse, ta petite télé pis ton fauteuil? Les Simpson, Henri pis sa gang, South Park? Pis tout les films que tu regardais, The Doors, Fait à l’os, cannabis 101? On s’est trouvé nos propres modèles avec ce qu’on avait de disponible. Moi aussi c’était des personnages de films, des vedettes de rock ou des poètes soûlographes.

Aujourd’hui, on apprend qu’on ne doit se fier qu’à nous même pour tracer notre code moral et construire notre bonheur mais pourquoi on ne nous l’a pas dit avant?! Pourquoi personne nous à enseigné à extraire notre propre vérité? Je pense que c’est génétique. C’est une ignorance qui se transmet de génération en génération en accumulant l’abrutissement de nos modèles collectifs tout en nous coupant de nos maîtres particuliers qui eux-mêmes agissent de la sorte à cause de modèles manquants. Nous somme déconnectés et flottants, arbitraires et disparates. Ce n’est pas une attaque envers nos parents (quoi que je ne pense pas qu’ils me lisent) ni envers les autres parents, c’est plutôt un appel ou un rappel que la tâche la plus importante d’un parent ou d’un modèle, qu’il soit collectif ou particulier, c’est de projeter l’image de ses propres idéaux, d’appliquer ses idées sur le monde, d’agir selon ses convictions et d’être suffisamment présent pour que ses enfant ou élèves ne ressentent pas le besoin de puiser dans les médias pour apprendre sur la vie. « Fais ce que je dis et non ce que je fais », c’est de l’ostie de marde!

…c’est avec une émotion lacrymale pourpre de contradiction que je te sacrifie mes pensées ce soir. Et je les sacrifie en l’honneur de nous tous qui maintenant avons le pouvoir de leurrer l’aurore. Nous pleurons rond de larmes mais levons nous et vivons! Nous dormons rouge de lave mais veillons!

Le bonheur à coup de bat de baseball

mercredi 6 octobre 2010
Je suis malheureux. Non, c’est faux. Veuillez me pardonner mon erreur et me laisser vous expliquer. Je suis heureux mais je l’ai oublié. J’ai toujours cru que le bonheur était comme une espèce de lézard visqueux qui me glissait des doigts chaque fois que j’essayais de le saisir. Je l’ai déjà attrapé ce reptile, mais il gigotait comme une truite printanière alors je le serrais si fort qu’il s’évaporait comme par magie. À d’autre moment, il réussissait son évasion et je le maudissais de m’avoir nargué de sa caresse douce comme l’été. Car un matin joli que je sifflais ce refrain, mon bonheur est parti sans me donner la main!

Mais alors, que dois-je faire pour le garder avec moi? L’image de mon sourire, de mon visage calme et souriant, l’image de moi heureux est au bout d’un long corridor au plancher de colle, au sol de goudron. Elle est lointaine et vaporeuse cette image idéale et même si je m’agrippe aux murs de ma propre volonté, ces derniers m’engluent et me retiennent, enduits de paresse et de procrastination. J’ai l’impression de tout savoir mais de ne rien sentir, de tout connaître mais de ne rien vivre. La vérité, c’est que je ne connais pas grand-chose et je subi tout ce qui m’arrive, incapable de prendre les guides et "chevaucher ma vie comme un cheval sauvage".

La peur. La peur est celle qui me bloque et mes blocages font naître ma peur. Mes blocages, ils sont sombres et ambigus et je suis las de jouer à l’archéologue. Même mon inspiration ne s’en nourrit plus. Elle les consomme par gourmandise et devient grasse comme mon bide plein de bière. Ma bedaine est une allégorie spirituelle et un cliché rock’n’roll.

Je suis coincé dans la recherche active du bonheur. Coincé à penser que je cours derrière alors que je le piétine. Il flotte et plane autour de moi pendant que je cale et m’enlise. J’ai eue à quelque reprise le sentiment du néant, du non-être, de l’absence du Moi. J’y suis arrivé soit avec la drogue, avec les émotions, avec la musique ou avec l’amour. Quoi qu’il en soit, à chaque fois cette expérience accentuait mon appréciation de la vie et de sa fugacité. Vous savez, cette sensation du rien carrelé, de la télé enneigées, du bruit blanc qui vous prend comme une chaleur dans le cou, un germe d’anxiété qui éclot et grandi comme un fils indésirable, et bien ça me donnait le goût de vivre parce que je savais et je sentais que ma vie était un cadeau, une gratuité réjouissante apparaissant comme un lapin dans un chapeau. J’en profitais. Je fêtais. Tellement que j’en suis venu à ne pas jouir des situations autre que la fête. Le travail, la vie sociale, l’amitié, le plaisir m’apparaissent comme des responsabilités. L’amour, pour moi c’est le party ou rien. Le but ultime, c’est l’Amour, le gros party, la fête perpétuelle, l’ivresse sans alcool, sans drogue, exalté, excité, naturel, intelligent. Mais quand ce n’est pas le cas, quand la joie n'est pas parfaite, je me fâche, je ressens de la colère et de l’agressivité et je chasse le bonheur à coup de bat de baseball…
…et je ne l’attrape jamais!

Un vieux chum

mardi 21 septembre 2010
En voyage par en dedans, j’ai revu un vieil ami d’enfance. Ça faisait au moins dix-huit ou dix-neuf ans qu’on s’était pas parler. Y avait pas changé, pas un pli, pas vieillit pantoute! Y avait l’air de bien aller. Y souriait, confiant et respectueux de chaque parcelle de son environnement. En fait, j’ai eu le vif souvenir, en le voyant, qu’il avait toujours été heureux.

Je ne me souviens pas quand j’ai vu mon ami pour la première fois. Il a toujours été là je pense. Même qu’il était plus présent quand j’étais petit. On s’est jamais vraiment parler profond. Dans ce temps là, j’étais bien trop jeune pour le comprendre mais pas pour le sentir. Je l’ai perdu de vue quand j’avais environ dix ans. Ensuite, je l’ai rencontré de façon régulière durant mon adolescence, toujours pareil, immuable dans son corps et son âme, mais j’était bien trop gelé pour le comprendre (mais pas pour le sentir). Puis après, plus de nouvelle.

Cet être, cette entité sans âge et sans contrainte, ce vieux chum éternel, c’était mon maître et tranquillement, au début de ma vingtaine, il est disparu, emportant avec lui les belles années de confort, d’éveil et de sourire francs. Je me suis alors retrouvé sans gourou, seul dans cette jungle d’hostilité qui commençait à me faire manquer d’air. Et oui, l’univers m’était devenu hostile. J’avais peur, partout. Pas une grosse peur comme celle d’être blessé ou de mourir ou celle qu’un cauchemar peut nous faire sentir. Non, juste une petite peur constante qui freine chaque élan social. J’avais froid. Autant sa présence m’enveloppait d’un oreiller de quiétude d’esprit, autant son absence me creusait le torse à m’en écraser les poumons. Alors j’ai bu. J’ai ingurgité des litres d’oreiller pour me protéger de cette froidure psychique qui me tenaillait le présent.

Comme je le disais, je le revois souvent depuis environ un an et demi. Il m’est apparu comme ça, tout droit sorti d’une pupille dilatée par l’amour. Elle m’a dit :
-chérie, je te présente monsieur…comment déjà? Ah oui, monsieur Toi-Même.
-oui je sais, on se connait!

J’ai oublié ma joie dans le char
Mon sourire pis mes jokes au bar
Ma bonne humeur, je l’ai toute fumée
Reste juste de la cendre à ramasser

Je me suis perdu sur le grand chemin
Pris la mauvaise route, le mauvais train
Je me retrouve dans un village usé
Visage voilé, je veux m’en allé

Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures

Le gris du ciel devient foncé
Dimanche soir me mouille les joues
La pluie m’a bien manipulé
Je suis une goutte de chagrin doux

Je coule le long des lampadaires
Des fenêtres et des solitudes
À la recherche de tout pour plaire
D’une impossible plénitude


Je sais c’est où, je l’ai déjà vu
La place où on peut être tout nu
C’est un endroit au fond de mon cœur
Le vieux chalet de mes belles heures

Je dois te faire une confession
Rosée de nuit, étoile de jour
J’aime la tristesse, c’est un peu con
Le temps sur terre peut être si court

Mais j’y trouve de belles mélodies
Des anges, des dieux, des perséides
Mes mots sont des larmes qui crient
Empêche l’artiste d’être un cœur vide

La Bête

lundi 9 août 2010


Ça faisait un bon trois heures qu’on pêchait. Y faisait froid pour la fin juillet, environ dix-sept ou dix-huit degrés Celsius. Un bon vent soufflait de l’ouest et les rares et timides percées de soleil semblaient nous narguer de leur chaleur réconfortante. On avait travaillé plusieurs structures rocheuses qu’on pouvait apercevoir à l’œil nu. Trois gars, mon ami Terry, mon frère Simon et moi, un à la traîne et les deux autres au lancer. Selon nos sources, il y avait dans ce lac (le Lac Gagnon) de la ouananiche, de la truite mouchetée, du touladi et de l’achigan à petite bouche. Dépourvu d’échosondeur, on cherchait les achigans près du rivage avec l’espoir de capturer une truite ou deux par chance. Malheureusement, la chance n’était pas avec nous.

Fin d’avant-midi, bilan pauvre et moral sous la coque. Après trois petites bouches d’une demi livre, on a décidé d’aller au fond d’une baie épargnée par le vent question de se réchauffer et, tant qu’à y être, pourquoi pas effectuer quelques lancers, sait-on jamais. « J’en ai un ». Un achigan d’une livre nageait maintenant dans le vivier alors que notre motivation avait monté d’un cran (ou d’une demi livre!). Armés de nos leurres, on quadrillait littéralement la surface de l’eau devenue lisse avec le vent qui tombait. M’étant réchauffé et un peu las de projeter mon poisson-nageur dans toutes les directions, j’étais sur le point de proposer aux gars de changer de secteur quand Terry se tourna vers nous, l’air d’avoir vu Paul McCartney en personne.

-les gars, je viens de voir un estie de gros poisson qui suivait mon leurre!
-ah ouin!
-non mais vous comprenez pas, c’est le plus gros poisson que j’ai eu la chance de voir à date.
-ben voyons, fait mon frère, incrédule
-je te le dis, y faut continuer de lancer!

On a continué de lancer et après cinq minutes, Terry nous jubila l’avoir encore aperçue, cette bête dont l’espèce nous était encore inconnue. Le sifflement de nos fils fouettant l’air sans relâche faisait souffrir la baie d’acouphène alors que nos leurres allaient se déposer précisément au dessus des structures convoitées. Lors d’une récupération, je vis une ombre imposante s’approcher de mon devon et l’engouffrer paresseusement, faisant plier ma canne et siffler mon moulinet.

-Je l’ai! Je l’ai!

C’en ai suivit un court combat de cinq minutes jusqu’à ce que Terry puise ce monstre de lac, ce requin d’eau douce, c’était un brochet, quelle surprise! Après avoir enfilé une paire de gants (les dents et l’agressivité d’un brochet me font frissonner), à travers les cris de joie et l'excitation juvénile dont nous étions sous l'emprise, on a pris quelques photos, pesé la bête (10.2 lbs) puis j’ai remis ce carnassier dans son environnement après l’avoir soigneusement oxygéné selon les règles de l’art. Il est reparti, tranquille et dominant, me laissant avec un incroyable sentiment de fierté et de respect pour ce poisson qui nous avait procuré tant d’émotions fortes et que j’avais laissé vivre.


« Merci mon vieux! Va t-en et terrorise. T’es le king! »















jeudi 8 juillet 2010
Ils se guident et s’égarent dans la salive de leurs crocs. Sanglantes gencives postillonnant des mots doux et des sourires, mains écorchées qui caressent un nuage. J’ai ouïs dans un rêve au-delà de l’éther, des amants immortels, des étreintes de feu. J’ai vu dans la terre en dessous des promesses, une guerre contre peur de ne pas être Dieu.

Détacher le chien

mardi 29 juin 2010
Le guerrier? Ouin mais moi j’ai appris que dans mon cas, vaut mieux que je détache le chien de temps en temps sinon y pète sa chaîne pis y se sauve! Je pense que je deviens de plus en plus un guerrier en me donnant juste assez de lousse pour ne pas devenir fou.

Ok... mais juste avant que tu continue ce texte … je veux te dire que je t’aime mon gros pet !! hihi

Wow! Moi aussi je t’aime ma muse… Tu vois mec, ça pour moi, c’est le lousse absolu, c’est le plus grand champ du monde à travers lequel je peux courir et m’épanouir jusqu’à m’en écrouler dans les éblouissants cumulo-nimbus qui forme son sol, c’est la douceur et la lumière d’un cabernet-sauvignon de Californie qui m’évapore de son nez et me noie dans sa bouche et j’en hume presque la poussière des chauds chemins de gravelle qui sillonnent les champs de vignes et les caves.

Ouais mon vieux, je constate que ce n’est pas la consommation et l’ivresse comme tel qui freine mon épanouissement mais plutôt l’excès mal contrôlé (et attention, je ne prétends pas que mes excès soit contrôlés). Le fouet, ça ne marche pas avec moi. Ma réaction, c’est plutôt que je me rebelle contre moi-même et ça, c’est pas très joli. Ça ne gicle pas, ça s’étend sournoisement comme une épaisse flaque d’huile qui englue tout le monde autour.

Mais je sais que…en fait je pense que toi, t’es pas du genre renforcement négatif, t’es pas du genre fouet. Moi tu vois, par habitude, je me puni et ensuite, je me récompense de m’avoir puni et ça, ça fuck man. Faque, tu sais, j’essaye de me foutre la face dans tout ce qu’il y a de beau et joyeux, dans tout ce qu’il y a de doux et soyeux, gros de chair et blancs de rond.

Est-ce que la vie est belle?

jeudi 3 juin 2010
Est-ce que la vie est belle bébé?

On brasse des dés pis on les lance dans le ciel pis là j'ai perdu j'ai perdu gros j'ai gâché j'ai lâché j'ai perdu pied perdu dans le désert de mes maladresses j'ai vu mon ange et mon démon marque de phalange sur mon front mon ton son autre est un peu dérangeant y me tape sur les nerds me colle à la peau égaré et nerveux comme un chien qui flotte sur l'eau s'évader dans l'enfant-bête révéler la fausse fête des mensonges et des regrets flagelés veux retrouver le soleil et faire de la place à mon autre oeil...

...je sais pas trop, je vais me référer à la première règle.

Les deux règles d'un moine bouddhiste

Première règle:

La vie est belle.

Deuxième règle:

Si tu ne trouve plus la vie belle, réfère-toi à la première règle.

Fin mai

mardi 1 juin 2010
Canicule, manque d’air, je su des gouttes de deux litres par minute pis je bois un quart de litre d’eau par heure. Y fait mille degrés Celsius dehors, ya des avertissements de chaleur extrême pis moi pis mon frère, on fait de l’arpentage dans un pit de sable pas de vent! Mais heureusement, le boss nous a proposé de finir à trois heures donc on n’a pas prit de chance pis on a lâché à deux heure et demi. Été chez nous, couché sur le lit avec la fan dans face pis joué à Prince of Persia jusqu’à temps que ma blonde finisse de travailler.

Sentiment d’agressivité, sentiment d’exclusion, d’être étranger, sentiment de prétention. Ça fait quoi, presque un mois que j’ai un profil facebook pis ma curiosité est franchement déçue. C’est même pire que je pensais! À chaque ostie de jour, ya du monde qui mette des photos de leur dernière brosse ou de leur dernière session de « colle-joue-et-sourire-fake » pis qui se font des commentaires du genre : « ah! T’es belle ma belle, vous êtes toutes belles et je vous aime tous!! ». Ça se lèche le cul en se masturbant devant la partie futile et puérile de l’existence des autres. Ben crossez vous ostie! Vous gaspillez une belle technologie qui pourrait nous permettre de se communiquer des choses beaucoup plus intelligentes et utiles que celle nous nous échangeons présentement. Facebook, Hotmail, MSN, avec tous ces moyens de communication, on pourrait se parler de nos vies, de nos peurs, on pourrait se mettre tout nu pis se regarder l’âme, on pourrait enfin savoir si on est normaux, si on est comme les autres, si c’est communs de se demander pourquoi on meurt, qu’est-ce qu’ya après, pourquoi on pleure, quand est-ce qu’on naît.
-Pourquoi?
Pour avancer, pour aller ailleurs. Êtes-vous ben avec votre monde, avec vos choix, avec votre vie? Moi chuis ben tout nu dans mon lit, debout sur un stage, guitare au cou, au chaud entre les cuisses de ma blonde, dans ses bras, sur ses seins, mais pas dans mon char, pas à job, (ah, allo Cindy, quel sapin? (what’s happen?) Miss steak grille d’impatience de refaire surface sur la surface de mon quotidien. Déception, désolé, je m’excuse de l’avoir dit, j’ai pas voulu, j’ai pas fait exprès.), pas à jeun, pas trop saoul, pas trop drette, pas trop croche, pas trop fin, pas trop con, bon…

Bon, on enregistre notre démo, « rock on Mick! Drive la nature! ». JCT 321, infiltre la mince toile de mon inconscient créateur et défriche le sentier de rock qui mène au bonheur avec overdrive. Chuis avec Mick et Rob pis on take la voix de Mick sur Nature sauvage. Mon frère, ben yé père! Chuis mononcle!
C’était ci, c’était ça, et voilà.
Ciao

Mi-mai

vendredi 28 mai 2010
Bon, pourquoi pas un petit segment « journal » dans Le journal du bocal? Je n’ai pas d’inspiration mais j’ai le goût d’écrire faque… pis après tout, ça sert à ça un journal.

Mi-mai, j’ai recommencé à travailler à plein temps pour de bon, jusqu’en décembre. Ça presque pas paru, ça même pas fait mal, juste un léger inconfort. Mon frère, qui est aussi mon partenaire de travaille, traîne avec lui sa canne à pêche et la laisse dans le char de la compagnie. Comme on fait souvent des jobs aux abords de lacs ou de rivières, on prend notre heure de lunch sur le quai du client en taquinant les poissons du coin. Le bilan des deux dernières semaines : une truite grise, une moucheté et l’observation de cinq ou six gros achigans endormis à faible profondeur. Mis à part la faune aquatique, il y a la faune terrestre. Aujourd’hui, on a vue une grosse tortue, des traces d’orignal et cueilli six gousses d’ail des bois. Durant mes dix années de travail, j’ai aussi eu la chance de regarder un orignal, des chevreuils à profusion, des renards, un coyote, tout les oiseaux que je ne prendrai pas le temps de nommer et les animaux domestiques (jamais d’ours et c’est très bien comme ça!). Job de rêve vous dites? Peut-être, mais ce n’est pas la scène.

Parlant de scène, on prépare présentement notre show de samedi prochain, Le BBQ du bonheur II à Lachute. Première prestation du groupe à l’extérieur de la Petite-Nation. On fait notre générale jeudi. Ce sera un set d’une demi-heure parmi d’autres groupes et artistes dans le cadre d’une levée de fond. On est prêt, on est à l’aise et confortable avec nos tounes. On joue aussi la fin de semaine d’après. Deux compos et une chanson de Pink Floyd (Coming back to life, qu’on va devoir apprendre en deux pratiques!), encore une fois dans le cadre d’une levée de fond. En plus, on a l’enregistrement de notre démo à terminer et notre porte-folio à préparer. C’est fou! On n’a même pas le temps de répéter les premières chansons qu’on a arrangé. J’imagine que c’est bon signe. Beaucoup d’opportunités. Ya même un gars qui nous a proposé de nous faire jouer dans plusieurs bars rock et festivals cet été. Je sens vraiment que ça va décoller. J’y crois parce que je trouve qu’on a des bonnes tounes pis que l’énergie est partagée et palpable.

-Pis, à part de ça?


Bof, je mange trop de sel, je bois trop de bière, je fume trop de cigarettes, je fume trop de pot, j’écoute les frères Scott, je ne souris pas assez, pratique pas ni guitare ni chant, prend pas assez le temps, besoin d’un livre, besoin de yoga, trop peur de vivre, je le ferai même pas, trop peur de toute, j’arrive au boutte, au fond de mes bottes, sur le bord de la motte, parti ailleurs, revenir à l’heure… bull’s eye éparpillé et dard perdu. Veux-tu vraiment savoir ce qu’il y a à part de ça? Pas grand-chose mon vieux.

Mais au moins, je suis amoureux. Ma blonde est belle et blonde, on parle, on niaise, on vit. Dimanche, on est sorti du lit pis on est allé s’asseoir dehors avec une bière à la lime. On a passé la journée complète à l’extérieur. On a déjeuné des saucisses grillé sur le BBQ et des patates que j’avais fait sauter dans le beurre sur le rond annexe à mon BBQ. On a mangé dehors, on a joué de la guitare, on a écouté les Beatles, on est allé souper chez mon père, on a jasé avec ma sœur, on a regardé la game d’hockey pis, à la fin de la journée, on s’est couché tout nus pis on a fait l’amour.


En fait, c’est beaucoup plus que pas grand-chose, c’est tout!
jeudi 20 mai 2010
"Un jour, elle sera mienne. Oh oui, un jour, elle sera mienne!"

Gris d'être gris

vendredi 14 mai 2010
Avez-vous déjà ressenti cette dégradation du mental, la sensation de la personnalité qui s'estompe doucement, qui glisse vers le vide, ce vertigineux et écoeurant néant qui nous absorbera tous un jour ou l'autre, ciao bye le moi, la prise de conscience effrayante de l'éphémère, de l'illusoire et de l'inconnu, la mort?



-Ta gueule le philosophe! Tu me tape sur les rognons avec tes questions. Y faut pas parler de ces choses là, ça n'intéresse personne.



L'avez-vous entendu? Et oui, il me crie dessus depuis des années. Il me méprise et me déteste. Qui c'est? Je n'en sais rien mais je sais qu'il est confortablement installé dans le salon de mon être profond, ses bottes sales sur la table en verre déjà bien souillé de ma psyché.



Vendredi gris, je me griserai aussi, gris d'amour et d'alcool, d'amitié, de rock'n'roll.
jeudi 6 mai 2010
Ça y est, j’ai fait mon entrée dans le grand livre des visages, je suis baptisé .com, j’existe dans ce grand réseau social qui, je crois, est un peu malsain, un peu une perte de temps mais qui me fascine et qui fascine la planète entière depuis quelques années. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours eue une réticence à suivre les grands courants, surtout ceux qui concernent l’internet. L’internet me fait peur. Ce n’est pas mon monde. Ça manque d’air, de bois et de verdure.


Bien oui, je me suis créer un profil Facebook. J’ai fait ça un peu pour le band, un peu pour moi en tant qu’auteur (diffusion plus large du Journal du bocal), et un peu pour moi en tant qu’humain curieux de savoir ce qui se trame derrière ce mur auquel se butent ceux qui ne sont pas inscrits, le tout pendant les quinze minutes d’avance que j’ai lorsque j’arrive au bureau pour profiter de la connexion internet. Mais qu’est-ce qu’on se dit réellement sur Facebook? Certe on retrouve des vieux amis d’enfance mais lorsqu’on peut communiquer avec toutes nos connaissances à travers le monde, qu’est-ce qu’on se dit? « je t’aime, je m’ennuie », « party en fin de semaine! », « hang over ce matin », « go habs go! », « aujourd’hui, j’ai arpenté le terrain d’un gars, y m’a donné du hasch et de l’ail des bois! ». Que sont les contacts visuels devenus? Où sont les sourires en mouvements et les souvenirs en suspends? Ils sont figés sur un écran, j’aime, je n’aime pas… commentez.

Non, pas très à l’aise. Sentiment de nudité et de faiblesse. J’ai toujours été différent, pas comme les autres pis là, je suis comme tout le monde. Mais je ne suis par très inquiet, je vais trouver le moyen de rester en marge. La remise en question, c’est un coup sur sûr pour être original. La liberté d’esprit, ça n’a jamais été très à la mode. Même que lorsqu’on en parle, souvent les gens ont un malaise et se mettent en colère. Mais sur internet, on a le droit de tout dire, splendeur et misère de la liberté totale d’expression. Sommes-nous prêt pour cette étape technologique, est-on assez mature pour gérer cette jungle foisonnante de puérilités? Laisseriez-vous vos enfants s’amuser avec des outils dangereux?


Nous ne sommes encore que des enfants, des tout petits mioches qui ne comprennent pas encore ce qui se passe avec leurs vies et leurs existences et on joue avec des bébelles qui nous rendent malades et qui bloque notre cheminement vers l’autonomie.

Elle coule, la rivière de mes idées, elle coule sur les touches de mon clavier et m’emporte sur ces accords de guitare acoustique aussi fluides que le passage des saisons. Voilà la vérité, les mouches noires sont sorties, j’en ai plein le nez mais je peux encore humer l’odeur de l’espoir et des chansons d’été. Même les nuages gris (de toute façon, moi aussi je suis gris) ne me cachent pas la vue asphyxiante du paysage global. Rock and roll boiteux qu’est notre présence sur scène jusqu’à présent. De drame en tragédies nous stagnons sur la case neutre de la stupidité de masse, nous planons en rase-motte de l’ignorance et de l’innocence en se souillant le moins possible de prises de conscience inutiles.

Solitude sociale

vendredi 30 avril 2010
Un malaise, des mélèzes. En société, sourire craqué. La barrière des gens, la clôture de l’autre, le filtre sentimental, l’honnêteté tamisée en grains de solitude regrettée. Elle valse dans la foule comme la brise du désert, une dune érodée de bonnes intentions. Dans le cou où dans le coin, dans la boue où dans le foin, dans le vide où dans le trou, lucide ou bien fou? Je surf sur la vague de sa couette ensoleillée, éperdument perdue dans l’abysse de son regard. Tous flous sauf un, illuminé par le rire timide de Chronos qui s’en moque. Elle marche à tâtons, palpe l’air de son ombre fuyante et construit le confort dans la chaumière de son âme.


« la poésie, c’est beurrer un pouce de nutella sur ses toasts le matin »


« je suis Page 53! »

Azimut et bifurcation de l'esprit

mardi 27 avril 2010



J’avais une job à faire. J’avais une direction à suivre. Trois cent cinquante-neuf degrés, trente-sept minutes, dans une forêt honnête de bois franc sans équivoque (fait changement de la vie sociale humaine). Vieille clôture à trouver sur une terre au relief des plus typiques du bouclier canadien : un paysage très accidenté où les longues pentes abruptes qui nous tordent les mollets comme de la tire de la Sainte-Catherine font la loi sur le promeneur. Poteaux de cèdre pourris depuis tellement d’années que certains érables ont bouffé tout rond le barbelé qui, à l’époque les gardait réunis, vestige ancestral d’une territorialité naturelle, mathématisée en angles droit sur un territoire que seuls les chasseurs, les bûcherons et les arpenteurs fréquentent.

Neuf heures, soleil déjà chaud pour le mois d’avril, je m’engage dans cette quête à la fois inutile et intrigante avec la lassitude de l’avoir déjà fait une centaine de fois. À partir du fossé, 359°, 37 ', je vois encore des chalets, quelques carcasses de voitures, du ruban orange sur une branche et un petit sentier. J’avance, jalon et GPS à la main et, une centaine de mètres plus loin, je suis seul. Plus d’humain ni de sa trace, plus de sente, plus de face, juste cette futaie imperturbable et vivante qui me fait prendre conscience du fait que je ne suis pas seul mais bien seul de ma race. « Mais quelle prétention, petit homme, que de croire en sa propre suprématie, ne vois-tu pas que nous ne faisons qu’un? ». Ça y ait, j’entends des voix, ces mêmes voix qui sont celles des grands sages errant paresseusement dans ma conscience depuis des années (ou bien est-ce les arbres?).

359 °, 37 ', quelques poteaux gisant sur le sol, abattus par le temps. Ils semblent porter en eux quarante ans de vie sauvage, quatre décennies d’évolution naturelle parfaitement imparfaite. Je suis un étranger avec mes instruments de haute-technologie. Ils me semblent ridicules tout comme moi, mes pensées et ma raison. Je progresse en droite ligne et croise un ruisseau, petit, candide. En perpétuel changement, il reste le même et m’envoie des clins d’éclats de soleil qui laissent deviner sa volonté passive de retrouver une connivence perdue mais moi, pauvre idiot égaré dans la rigueur de mon travail, je ne comprend rien. La droiture de ma randonné m’éloigne de lui (comme si je n’en étais pas assez loin!) et bientôt, je n’entends plus son existence aqueuse flirter avec celle, immobile et minérale, des cailloux qui ornent le fond de son lit.

359 °, 37 ', quelques résineux isolés, dominés par les grands chênes et les érables. Le sol devient mou et gorgé d’eau et j’entends la succion de mes bottes qui s’en arrachent lourdement à chaque pas. Un pic martèle avidement le tronc rigide d’un arbre. Un être vivant et mouvant, frénétique, flamboyant, punk et voleur. Il me scande une crise orgueilleuse qui fait spasmodiquement sursauter le coin de mes lèvres. Je réalise la communication subtile, cette relation tangible que nous, humains refusons d’admettre à cause d’une puéril et vétuste fierté. Je prends conscience de l’illusion du sentiment d’être séparé du reste, d’avoir la nature à nos pied, l’erreur de la prendre pour acquise alors que nous ne sommes que des passagers sur cet immense vaisseau qui ne dépend nullement de nous pour exister. Délicatement, je me fonds, je m’efface, je m’oublie, je souris. Paradoxalement, je me souviens, je me retrouve, je respire la brise réconfortante de cette liberté nouvelle, je suis en sécurité, maintenant et à jamais, je suis chez moi.

359 °, 37 ', je m’arrête un instant pour examiner l’imposant fût d’un chêne qui vit exactement sur ma trajectoire. Je contemple ses blessures, ses balafres où se trouvait des branches et qui maintenant prennent des formes d’yeux et de bouches horrifiés, surpris et figés dans le temps. « Est-ce qu’on encastre dans le bois dur l’âme des hommes présomptueux, l’âme éblouis des hommes leurrés par leurs propres esprits? Est-ce qu’un jour ce bois franc sera franc du mensonge des hommes, est-ce qu’un jour les hommes s’affranchiront du joug fascinant de leurs constructions mentales? ». (J’ignifuge mon égo d’extase fusionnelle et j’enflamme mon corps de rock phlogistique.)

359 °, 37 ', une cabane à sucre, une sente, des rubans, des traces d’homme. Je ne suis pas triste. Je me réjouis d’être plus, d’être plus qu’un humain, d’être de l’être comme ce chêne, ce pic, ce ruisseau, le soleil et le vent. Je n’ai plus de réflexions, plus de questions morales, plus de décisions à prendre, « est-ce qu’on met une trombone dans le haut de la page? Est-ce que j’ai fait une erreur? Est-ce que j’ai eu tort d’agir ainsi? Que dois-je faire? ». Je vis, je goûte, je sens, j’entends. Je baise la vie terrestre comme je baise ma blonde : parce que je l’aime. Je préfère faire l’amour à la vie que de me masturber devant l’absolu, froid et sans relief comme la page d’une revue pornographique. Ça y est, je flotte, je plane, j’erre en ligne droite sur l’azimut de mon évolution. Mais voilà que j’arrive au bout, je change de direction, je bifurque, perpendiculaire à mon nom, je reprends la route, le sentier que je redoute.

quatre-vingt-neuf degrés, trente-sept minutes…





Ciel bleu et omble gris

lundi 26 avril 2010

Sept heures et demi, air frais, soleil chaud, lac miroir. On met la chaloupe à l'eau pour la première journée de pêche de l'année. Nouveau partner, fiable, à l'heure et taciturne, tout ce que j'espère d'un compagnon pour leurrer ce roi des profondeurs. Roi ou reine? Omble gris, truite grise, touladi, après une vingtaine de minutes de traîne je m'écris :"j'en ai une!". On la hisse à bord du bateau, la mesure et la pèse: quarante-deux centimètres et deux livres et demi. Par orgueil masculin, je retient la joie d'avoir pris la première grise de ma vie. Je l'observe, pleine d'éclats visqueux et de nuances sur sa peau. Je l'imagine dans son habitat, à plus de cinquante pieds dans l'eau glacée, rôdant avec ses pairs à la recherche de nourriture. Ce qui me fascine le plus, c'est qu'à ce moment, je la tient hors de l'eau, dans mon habitat. Elle est comme le symbole d'un lieu que je ne verrai jamais, d'un endroit hostile à l'homme et grâce à mon intelligence et celle des innombrable pêcheurs qui m'ont précédés, je l'extrais de son monde, comme un rêve que l'on remonte à la conscience par la psychanalyse ou la drogue.

J'ai pêché un rêve et il gigote pour retourner d'où il vient.

"Time is a slippery fish now"

Rose bleue

jeudi 8 avril 2010
Notre amour est une biche féline qui fuit le bonheur à grand galop d'effrois et de craintes. Il redoute les yeux du loup et les crocs de l'homme, tapit, oreilles surexcitées, dans sa tanière creusée à même la colère et l'indifférence. Prudemment taquin sous une lumière blanchissante, il gambade à travers le champ de mines des heures qui passent. Il rayonne, s'assombrit, éclate puis rayonne à nouveau. "Après la pluie vient le beau temps", après l'amour vient le néant. J'aime exister. J'aime vivre. Je t'aime à travers un sombre, puéril et archaïque fouillis de regret et de culpabilité.
Mais, tel une outarde sur la pointe du grand V, j'avance aveuglément, guidé par le magnétisme de ton coeur.
Mélodie de chair, beat de peau, rock érotique, un souffle en feed-back résonne et augmente, émanant de tes deux speakers qui m'hypnotise, doux et chaleureux. Mon volume grimpe jusqu'à la distorsion de mes sens qui pointent laser vers un frisson-vertige spirituel, une dépersonnalisation en tandem. Je me branche à toi et te fais l'oeuvre de ma vie soir après soir, l'ultime, la seule, comme si c'était la dernière (et en fait, elle l'est puisque chaque matin nappé de tes sourires onctueux est comme le début d'une nouvelle vie, un dessert cochon et crémeux de l'existence).
Elle se cure l'épiderme avec des fleurs et des chansons
me réveille au petit matin de ma vie
je l'étreins de gratitude, de désir et d'édredon
comme la paie d'un cycle fin béni

Utopie

Le plafond craque, les murs s'effritent mais les fondations restent intact bébé. Ce sont les fondations de notre palais, ce château que l'on construit avec nos larmes et nos sourires, ce monument qu'on érige en hommage à la vérité, la grande érection de nos âmes purifiées.

Je le vois ce monde, cet univers, ce milieu sain et évolué où nous, êtres humains, vivrons un jour dans la plus total joie et la plus candide pureté de nos intentions. Je la sens, cette expérience impliquée, ce périple doux et vertigineux dans l'espiègle orage du souffle de l'être. Je la flaire, cette paix du coeur, comme la promesse d'une rivière qui évolue en restant la même, comme les mots doux d'un train qui déraille. Je la goûte, cette larme nostalgique de sa propre existence, la saveur amère d'une foule sans rumeur, l'odeur sincère d'un cul-de-sac à priori. Je l'entend, cette honte d'avoir choisi le mauvais sentier, la grande pulsion de s'évader, la sensation de ne pas exister. Je la devine, cette angoisse du changement, cette peur d'un nouveau vent, ce mépris général du simple et pauvre mais riche et complexe vrai.

-Au nom de vous et de moi, j'augmente la distorsion de mon ampli. Je rugi et ma guitare tue les mensonges! Feed-back rouge, têtes qui tombent sur les touches d'un piano, coup de snare sur la gueule, je vous aime de toute ma colère!

Sooooolooooo tabarnak! Aweille Gontrand, vit, joue, explose, pète des cordes, prend ta pof, boit ta gorgé pis pleure et cri comme l'espoir d'une aurore inévitable. Provoque le volcan, déclenche l'avalanche, défriche le layon, tiens la bête en joue, éveille le gibier. Ouvre, déchire, inhume. Assassine pour mieux donner naissance.

...et bourgeonnent les arbres chauffé par un printemps hâtif.

11 mars 2010 1h58 am

jeudi 11 mars 2010
(Matthieu)

Les phrases dans ma tête sont parties aussi vite qu'un chat qu'on surprend à fouiller sur le comptoir. De toute façon, mon couteau ne coupe même pas la surface de mon comptoir. J'ai la lame rouillée, je me plains de mon bain quotidien à l'abris du "rentre demain matin".

Allume une cigarette, prends une gorgée de bière, la lumière de ma jeunesse me tend des pièges. Je pof la vie trop vite en tétant le mégot de l'existence jusqu'au fond du cancer du poumon.

Greffière: V

10 mars 2010 23:30

mercredi 10 mars 2010
(Matthieu)

Crisse que je trouve ça cool de pouvoir m'installer devant un clavier pis taper, un peu saoul, en sachant que ça va être publié sur le site dès que j'aurai considéré que j'ai fait une bonne job! J'aime ça écrire mais des fois, le fait de ne pas être lu m'enlève toute motivation alors qu'en blogant, y a quand même une petite chance que quelqu'un lise mes trucs ne serait-ce que mes compagnons de blog et ma blonde et ça, ça me fait écrire plus et mieux.

Ceci étant dit, j'ai un ordinateur, une douze de Bleue Dry et ma petite pipe pour finir le fond de sac qu'y me reste alors aussi bien en profiter.

Lundi soir, le bocal a boucané, les cerveaux ont chauffés, les fuses ont sautées (le bocal, c'est notre local de pratique). Enregistrement de "Lyberium", une toune à mick inspirée du roman"Jonathan Levingston le goéland". On a fait des takes, on a eu des problèmes de latence avec l'ordi, on a finalement finit mais y'était presque une heure du matin. N'empêche que l'énergie était là. J'ai vraiment senti qu'on tenait quelque chose de gros, de bon, une bonne sauce riche mais qui tombe pas sur le coeur.

Je viens d'acheter le dernier disque de Damien Robitaille. Drôle de personnage, maintenant une ambiguïté entre l'humour et la poésie naïve-consciente, "y niaise-tu ou ben yé sérieux?". C'est une question assez comique je trouve, ça m'apparait même comme une fausse question. On s'en crisse! "T'aimes-tu ça ou ben t'aimes pas ça? Telle est la question".

Planons un peu.
Elle coule, elle flotte
mais j'ai perdu mes bottes
dans la glaise de l'illusion
dans la chair de mes frissons

vivons le rêve qu'est la vie
vivons la conscience saisie
buvons la bouette salie
buvons la jusqu'à la lie

Bleue Dry, Ô Bleue Dry, tu me saoule plus vite et avec une pof, tu me lévites

J'aimerais écrire une chansons. Écrire une chanson, c'est comme faire une peinture (bien que je ne connaisse rien en art visuel). On cherche à transmettre un sentiment mais le médium n'est pas le même.

J'ai l'impression que je dois vous quitter parce que j'ai dépassé la limite permise. allez, A+!

8 mars 2010 15:37

lundi 8 mars 2010
(Matthieu)

Les réflexions d'un chômeur II

Viens de finir de travailler, rentre encore demain pis une autre journée cette semaine, je sais pas quand. La douce idylle entre ma paresse et moi s'estompe lentement à travers les semaines et un jour, sans m'en rendre compte, je redeviendrai un travailleur. Double vie, hybride entre la géométrie plane appliquée et le rock'n'roll poétique, singulière petite dépression printanière, petites mésanges dont j'envie la liberté et l'insouciance, je fonde tous mes espoirs d'épanouissement, tous mes oeufs dans le même panier de musique, d'amitié et d'amour qu'est ma blonde et JCT 321.

On a installé notre poster d'Antoine Gratton dans le local. Il trône, crucifié sur son étoile de groove et de sincérité. J'ai bien hâte de te voir à nouveau rugir dans ta jungle, chasseur de moue armé d'un piano poilu, astre sur ton oeil déhanché nous mitraillant de rock pornographique. "Y m'rend fou ou ou!".

7 mars 2010 20:13

dimanche 7 mars 2010
(Matthieu)

Ouf! J'ai trop mangé, le bedon plomb, la panse pleine de pain de viande et de bière. Fin de semaine normale. Vendredi au bar La Centrale, une soirée au complet à m'extasier sur la beauté naturelle et sauvage de ma blonde. Long reflux de cheveux ondulés sur ses épaules de cuir, denim serré sur ses cuisses et troué sur sa fesse, le coin de ses lèvres qui se retrousse à la vue du diamant de la promesse.

Samedi plein de rayons et d'éclaboussures de joie. En soirée, doutes et questionnement sur certaines amitiés dont les fondations m'apparaissent d'un seul coup illusoires. M'en fout, les vraies amitiés n'ont pas besoin de fondations. Elles planent au dessus des ambiguïtés et des malentendus et ce sont elles qui nous font grandir.

Dimanche soir dans ma belle-famille. Matantes, cousines, brownies et jeu de carte. Juste hâte d'être chez nous avec ma femme, l'amour me rend asocial.

5 mars 2010 16:26

vendredi 5 mars 2010
(Matthieu)

Brise douce dans le village, joie qui pousse sur mon visage en paix,
partout l'printemps ensoleillé, chaque bord du pont les pieds encrés pour vrai
je sais pas si la fin du monde fait qu'on se rapproche, qu'on est moins croches mais...
t'es avec moé

Une brise de ma jeunesse m'a frôlé l'âme pendant que je marchais dans les petites rues du village. Des chiens qui jappent, les trucks de la municipalité qui roulent avec quatre gars dedans pour réparer les petits nids-de-poules, des odeurs de gazon dégelé mêlé à de la crotte de chien mais on aime ça parce que c'est le printemps.

Pris une grosse Molson Dry sur la terrasse de la Licorne en attendant que ma blonde finisse de travailler. En dedans, six clients assis au bar, des travailleurs, quatre gars, deux filles, presque tous dans la cinquantaine.

J'ai pris ma bouteille et je suis immédiatement sorti dehors. Assis, le soleil dans face (comme on le sent sur sa peau, le soleil de mars car il contraste avec l'air frais!), j'ai bu et j'ai fumé dans ma petite pipe. Il y avait un mur de brique mais y avait pas d'aspirant policier rentré dedans. Il y avait un gars, complètement lobotomisé par les ondes malsaines de son téléphone cellulaire. Il m'a demandé:"où t'habites, pour qui tu travailles?". J'ai dis:"Salut!".

Réflexion sur mes grands-parents, sur les générations, sur ceux qui ont vécu avant nous le même genre d'affaires mais pas dans les mêmes conditions. Aujourd'hui, même s'ils ont accompli de grandes choses, ils deviennent un genre de fardeau pour la société qu'ils ont eux même construit. J'ai pitié d'eux, moi aussi je vais être vieux pis ça va déja assez me faire chier que j'ai pas envie de me sentir de trop!

Printemps, sensation de déjà-vu, sensation d'être bien tout nu.

3 mars 2010 23h23

mercredi 3 mars 2010
(Nomis)
Ola les segnor et les savants souls
Eh oui, j'ai encore éclaté le piano
parsemé de en ''vous lisant''
...j'ai fucking trouvé ça beau
et je me demandais,...où suis-je
dans cette image que je voudrais me retrouver dedans?
et là, j'apparu
naturellement!

Ouf! un éclat de rire
me parsème les os
et ce de me sentir
confortable et nouveau
dans notre urne les gars j'sheer
sous la table du gâteau
petite pause
wait a minute
A+

3 mars 2010 17:23

(Matthieu)

En direct de la billeterie du théatre des quatres soeurs où y se passe des choses pas très catholiques mais extrèmement agréables, voici "Les réflexions d'un chômeur".

Aujourd'hui, on dit "assurance-emploi" mais tout le monde dit "chômage". Moi, ces temps-ci, je me sens comme du pouding. Je suis mou et j'ai le cerveau imbibé, caramélisé et plein de cassonade. Mon horaire est plus que flexible, elle est liquide. Pas évident de se discipliner quand ma job (celle que je m'impose), c'est d'écrire. Le chômage use l'homme mais le travail baillonne l'artiste. Je suis un artiste qui travaille son écriture, ayoye! J'ai la strap lousse!

1 mars 2010 23:55

lundi 1 mars 2010
(Matthieu)

Mick, t'as compris le gaz de l'affaire (l'essence). Je me sens un peu niaiseux de poétiser la situation d'en fin de semaine parce que tu l'as dit d'une des plus belle et plus précise façon de le faire. T'es un poète Man pis les poètes aujourd'hui ne savent plus pourquoi écrire. Nous , on le sait qu'écrire, ça sert à écrire pis rien d'autre. Tout ce que je peux faire, c'est d'essayer d'exprimer le façon dont je l'ai vécu.

J'étais nerveux. Nerveux comme un chihuahua qui se fait harceler par un jeune matou en rût. J'étais pas nerveux à cause de l'engagement. Je sais pas pourquoi mais j'ai toujours détesté l'engagement. Peut-être par peur, peut-être par fuite. N'empêche qu'avec Vaness, c'est vrai que je n'ai jamais ressentis le moindre doute. Avec Vaness, tout est différent. Je sais, ça fait cliché mais je m'en crisse. J'étais nerveux parce que je voulais que tout soit parfait, la toune, ma voix, mon sourire, son gâteau, ses cadeaux (en passant, j'ai demander ma blonde en fiancaille le jour de sa fête).

J'sais pas man, je suis saoul et en amour, rien pour rendre plus intelligent mais je m'en fout, J'aime mieux être heureux qu'intelligent! Les étoiles qui shinent, quel bruit y font ? Gling, gling gling. Pis moé, qu'este ce que je fais? Bzzzzzzzzzzzz! Ben oui, je dors, confortablement bandé, collé contre son cul d'une douceur obsédante.

-Vulgaire!
-Puritain!

Devinez qu'elle est l'isulte.

Finalement, tout s'est déroulé dans un plaisir qui dépassait mes attentes. Ma blonde, moi, tout le monde saoul, tout le monde gelé, un band, des guitares électriques, une bass, un drum, des moniteurs, tout était parfait!!! Voilà quoi!

25 février 2010 13:11

jeudi 25 février 2010
(Matthieu)

Vous savez, ce genre de soirées qui deviennent mystiques au fur et à mesure qu'elles avancent? Moi, ça m'arrive presque tous les soirs et les lendemains sont froids et aveuglants. C'est le prix que j'ai à payer: osciller entre deux niveaux de conscience et en sentir vivement le brutal contraste.

Aujourd'hui, travail sur les bios des membres du groupe, forme pas évidente à maîtriser, trouver la bonne dose de poésie à injecter dans un tas d'informations, à quelle heure déboucherai-je ma première?

25 février 2010 12:06 am

(Matthieu)

Bon, j'ai fini ma petite crise d'identité. J'ai pas vraiment trouvé qui je suis mais je me dis que dans le fond, tant qu'à crever... ben vaut mieux agir pour notre bonheur. Il faut faire un calcul utilitariste: "je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour être heureux". Ça peut sembler très égoïste mais je vous garanti que si on pousse notre réflexion jusqu'au bout, on va devenir altruistes naturellement.

"Here comes the sun". C'est comme un faux printemps, un soleil qui me nargue. Pis en plus, chuis pas pressé de voir l'été, j'ai envie d'aller passer de longues révolutions solaires sur la glace de la rivière. Y en a qui performent, y en a qui font l'amour, y en a qui planent, y en a qui se découvrent, paraît qu'y en a même qui s'aiment! Un nuage érafle la peau des nudistes de l'âme qui se laissent sécher sans être brûlés. La pluie expulse les toxines du ciel et le ciel, c'est nos yeux remplis d'espoir, crachant des glaviots d'orgueil hors de nos veines. "Les affaires avancent, mais sont jamais finies, j'pense...". Dan, tu m'inspire à être moi-même et j'essaie de perler. Perle-je?

24 février 2010 21:17

mercredi 24 février 2010
(Matthieu)

À froid, à sec, sur le pic, chier des tacks, s'donner des claques, pas de fric, pathétique, synthétique, plastique, pris dans craque, noyé dans le lac, toxique, tonne de briques en panique, mes humeurs sont pharmaceutiques.

J'suis même pas un kiwi man, je suis encore très loin d'être une pêche. Je suis une pomme-grenade... même pas, je suis une grenade tout court mais je m'interdis d'exploser. La fumée ne me sort pas par les oreilles, elle m'emplit les neurones, me domine, me façonne et m'efface. Facile de deviner ce que je fait pour éteindre le feu.

Ô idée de moi, ô idéaux!

Je suis comme un lévrier qui poursuit inlassablement le petit lapin mécanique. Je m'en fout de gagner la course (si course il y a), je veux juste atteindre le crisse de lapin! Mais je sais qu'il y a d'autre chose que cette petite bête mythique. Le paysage est beau, l'air est frais et pur, il épouse parfaitement la forme de mon corps et je partage la piste avec les membres de mon espèce. Faut qu'on arrête de courir, c'est comme ça qu'on va l'attraper le lapin.

23 février 2010

mardi 23 février 2010
(Matthieu)

Parlons de compromis.
Dans un couple, les compromis poussent au mensonge. On cherche à s'adapter à l'autre mais pourquoi? Pour devenir quelqu'un d'autre? Le but de la vie n'est-il pas de se découvrir et de se créer soi-même tel qu'on se l'imagine, tel qu'on le désir. Et n'est t-on pas le seul et unique maître de sa destinée? Nous sommes les acteurs principaux du film de notre vie et nous en sommes les scénaristes. Si un acteur ou une actrice veulent partager l'écran avec nous, il doivent composer avec notre jeu. Il n'y a pour chacun d'entre nous qu'un seul film et c'est le notre.

J'ai la chance d'avoir avec moi une actrice de soutient qui pour moi est une des actrices principales de mon film et qui me laisse jouer à ma guise en jouant elle même son rôle comme elle l'imagine.

Jouer son rôle, c'est s'épanouir.

21 février 2010 16:51

dimanche 21 février 2010
(Matthieu)

Bon ben, fin de soirée assez fucké hier. Après le shower de mon frère et notre prestation au carnaval, on est allé, ma blonde et moi, souper chez mon père avec Rob pis toute sa petite famille. On a fumé du pot, pris un peu de vin pis écouté mon père raconter ses histoires. On est partit vers dix heures. Comme j'avais bu un peu, j'ai laissé ma blonde conduire le camion du paternel jusqu'à Papineauville où on allait rejoindre des amis pour une fête d'anniversaire. Ma blonde était un peu nerveuse parce que c'était une des première fois qu'elle conduisait le dans la noirceur.

Tout a bien été sauf qu'en arrivant à Papineauville, on s'est fait coller par la police. Drôle de sentiment que procure la face d'un policier dans une vitre de char avec ses cerises en background visuel. Même si on a rien à se reprocher, une vague de culpabilité s'empare de notre esprit et de nos membres en les faisant trembler. C'est comme un instinct de protection. Les policiers, c'est des méchants!

Je ne trouvais pas les enregistrements du truck ni les assurances pis ça me faisait flipper. Finalement, on s'en est tiré avec un avertissement mais Vaness et moi, on s'est retrouvé avec un down d'adrénaline qui nous a complètement enlevé l'envie de fêter dans un bar. On est retourné chez nous en hallucinant des lumières de police partout.

On a terminé la soirée en se détendant, moi avec un joint et ma blonde avec des relaxols.

Aujourd'hui, pratique avec les gars. On a fait ça dans l'ordre et la discipline qu'on s'impose depuis deux semaines. Pis en plus, ça fonctionne!

-Production, solo, rendement, harmonie, passe de drum pis ordre du jour. Pour la pof pis la gorgée, on mettra ça dans le varia!

20 février 2010

samedi 20 février 2010
(Matthieu)

Bon ben voilà, je me retrouve dans une situation qui risque de se reproduire souvent pendant la rédaction de ce journal, c'est à dire d'écrire un peu à la course chez quelqu'un d'autre. Bof, je suis curieux de voir comment ça va influencer mon écriture. Je me lance.

Carnaval, prestation, shower de bébé, party d'anniversaire, une grosse journée mais pas de pression. Mon père et ma mère réunis dans la même maison, ça c'est fucké. Mais c'est cool.

Shower carnavalesque, prestation de bébé, l'anniversaire d'un party... grosse journée! Into the wild de notre ruralité.

-Allons boire au carnaval! Le célèbre carnaval de Ripon.
(et quand la bière est bonne... elle se nomme Riponne!)

Hi-ha!!!

19 février 2:29 am

vendredi 19 février 2010
Un journal poétique. Qu'est-ce qu'on écrit la dedans?
-Ta gueule pis écris!
Ok. n'importe quoi...
...mais c'est pas un peu copié sur Mistral?
-TA GUEULE PIS ÉCRIS!!!!!
Ok! Viens de finir de répéter avec mon frère. On veut être prêt pour l'après-show d'Antoine Gratton. Les deux, on est des fans d'Antoine. C'est capoté de penser que peut-être y va nous voir jouer nos tounes!!! Comme une équipe de pee-wee qui joue devant tous les joueurs de la ligue nationale, comme moi qui fait un solo devant Steve Vai, comme un écureuil qui essaie de faire peur à un ours.

On a jammé avec Caro. Cétait cool. Moi pis Sim, on n'a pas pratiqué différemment. On faisait juste jouer nos tounes pis elle a punchait aux bons moments.

Qu'est ce qui coule dans ma gorge? Ah, mais c'est de la bière!
-Alcoolique!
Schizophrène!
Je tamise ma lumière à grandes lampées d'abat-jour sur le jour de mon âme.

Pourquoi vit-on avec quelqu'un? Pour l'épanouissement? Pourquoi mettre des roches dans l'engrenage de l'amour?

L'amour est une énergie, un mécanisme et les cailloux qui le grafignent sont les résidus exfoliants du jeu de pouvoir futile qu'il suggère par défaut.
 

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