(Matthieu)
Brise douce dans le village, joie qui pousse sur mon visage en paix,
partout l'printemps ensoleillé, chaque bord du pont les pieds encrés pour vrai
je sais pas si la fin du monde fait qu'on se rapproche, qu'on est moins croches mais...
t'es avec moé
Une brise de ma jeunesse m'a frôlé l'âme pendant que je marchais dans les petites rues du village. Des chiens qui jappent, les trucks de la municipalité qui roulent avec quatre gars dedans pour réparer les petits nids-de-poules, des odeurs de gazon dégelé mêlé à de la crotte de chien mais on aime ça parce que c'est le printemps.
Pris une grosse Molson Dry sur la terrasse de la Licorne en attendant que ma blonde finisse de travailler. En dedans, six clients assis au bar, des travailleurs, quatre gars, deux filles, presque tous dans la cinquantaine.
J'ai pris ma bouteille et je suis immédiatement sorti dehors. Assis, le soleil dans face (comme on le sent sur sa peau, le soleil de mars car il contraste avec l'air frais!), j'ai bu et j'ai fumé dans ma petite pipe. Il y avait un mur de brique mais y avait pas d'aspirant policier rentré dedans. Il y avait un gars, complètement lobotomisé par les ondes malsaines de son téléphone cellulaire. Il m'a demandé:"où t'habites, pour qui tu travailles?". J'ai dis:"Salut!".
Réflexion sur mes grands-parents, sur les générations, sur ceux qui ont vécu avant nous le même genre d'affaires mais pas dans les mêmes conditions. Aujourd'hui, même s'ils ont accompli de grandes choses, ils deviennent un genre de fardeau pour la société qu'ils ont eux même construit. J'ai pitié d'eux, moi aussi je vais être vieux pis ça va déja assez me faire chier que j'ai pas envie de me sentir de trop!
Printemps, sensation de déjà-vu, sensation d'être bien tout nu.
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