Utopie

jeudi 8 avril 2010
Le plafond craque, les murs s'effritent mais les fondations restent intact bébé. Ce sont les fondations de notre palais, ce château que l'on construit avec nos larmes et nos sourires, ce monument qu'on érige en hommage à la vérité, la grande érection de nos âmes purifiées.

Je le vois ce monde, cet univers, ce milieu sain et évolué où nous, êtres humains, vivrons un jour dans la plus total joie et la plus candide pureté de nos intentions. Je la sens, cette expérience impliquée, ce périple doux et vertigineux dans l'espiègle orage du souffle de l'être. Je la flaire, cette paix du coeur, comme la promesse d'une rivière qui évolue en restant la même, comme les mots doux d'un train qui déraille. Je la goûte, cette larme nostalgique de sa propre existence, la saveur amère d'une foule sans rumeur, l'odeur sincère d'un cul-de-sac à priori. Je l'entend, cette honte d'avoir choisi le mauvais sentier, la grande pulsion de s'évader, la sensation de ne pas exister. Je la devine, cette angoisse du changement, cette peur d'un nouveau vent, ce mépris général du simple et pauvre mais riche et complexe vrai.

-Au nom de vous et de moi, j'augmente la distorsion de mon ampli. Je rugi et ma guitare tue les mensonges! Feed-back rouge, têtes qui tombent sur les touches d'un piano, coup de snare sur la gueule, je vous aime de toute ma colère!

Sooooolooooo tabarnak! Aweille Gontrand, vit, joue, explose, pète des cordes, prend ta pof, boit ta gorgé pis pleure et cri comme l'espoir d'une aurore inévitable. Provoque le volcan, déclenche l'avalanche, défriche le layon, tiens la bête en joue, éveille le gibier. Ouvre, déchire, inhume. Assassine pour mieux donner naissance.

...et bourgeonnent les arbres chauffé par un printemps hâtif.

1 commentaires:

Unknown a dit…

"Welcome back ma friend"" Pour rugir, tu rugis jusqu'au 6e étage d'une tour à bureau de Montréal.

 

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