jeudi 6 mai 2010
Ça y est, j’ai fait mon entrée dans le grand livre des visages, je suis baptisé .com, j’existe dans ce grand réseau social qui, je crois, est un peu malsain, un peu une perte de temps mais qui me fascine et qui fascine la planète entière depuis quelques années. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours eue une réticence à suivre les grands courants, surtout ceux qui concernent l’internet. L’internet me fait peur. Ce n’est pas mon monde. Ça manque d’air, de bois et de verdure.


Bien oui, je me suis créer un profil Facebook. J’ai fait ça un peu pour le band, un peu pour moi en tant qu’auteur (diffusion plus large du Journal du bocal), et un peu pour moi en tant qu’humain curieux de savoir ce qui se trame derrière ce mur auquel se butent ceux qui ne sont pas inscrits, le tout pendant les quinze minutes d’avance que j’ai lorsque j’arrive au bureau pour profiter de la connexion internet. Mais qu’est-ce qu’on se dit réellement sur Facebook? Certe on retrouve des vieux amis d’enfance mais lorsqu’on peut communiquer avec toutes nos connaissances à travers le monde, qu’est-ce qu’on se dit? « je t’aime, je m’ennuie », « party en fin de semaine! », « hang over ce matin », « go habs go! », « aujourd’hui, j’ai arpenté le terrain d’un gars, y m’a donné du hasch et de l’ail des bois! ». Que sont les contacts visuels devenus? Où sont les sourires en mouvements et les souvenirs en suspends? Ils sont figés sur un écran, j’aime, je n’aime pas… commentez.

Non, pas très à l’aise. Sentiment de nudité et de faiblesse. J’ai toujours été différent, pas comme les autres pis là, je suis comme tout le monde. Mais je ne suis par très inquiet, je vais trouver le moyen de rester en marge. La remise en question, c’est un coup sur sûr pour être original. La liberté d’esprit, ça n’a jamais été très à la mode. Même que lorsqu’on en parle, souvent les gens ont un malaise et se mettent en colère. Mais sur internet, on a le droit de tout dire, splendeur et misère de la liberté totale d’expression. Sommes-nous prêt pour cette étape technologique, est-on assez mature pour gérer cette jungle foisonnante de puérilités? Laisseriez-vous vos enfants s’amuser avec des outils dangereux?


Nous ne sommes encore que des enfants, des tout petits mioches qui ne comprennent pas encore ce qui se passe avec leurs vies et leurs existences et on joue avec des bébelles qui nous rendent malades et qui bloque notre cheminement vers l’autonomie.

Elle coule, la rivière de mes idées, elle coule sur les touches de mon clavier et m’emporte sur ces accords de guitare acoustique aussi fluides que le passage des saisons. Voilà la vérité, les mouches noires sont sorties, j’en ai plein le nez mais je peux encore humer l’odeur de l’espoir et des chansons d’été. Même les nuages gris (de toute façon, moi aussi je suis gris) ne me cachent pas la vue asphyxiante du paysage global. Rock and roll boiteux qu’est notre présence sur scène jusqu’à présent. De drame en tragédies nous stagnons sur la case neutre de la stupidité de masse, nous planons en rase-motte de l’ignorance et de l’innocence en se souillant le moins possible de prises de conscience inutiles.

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